Un article de Libération intitulé “Dépendance, un coût de vieux” propose une revue de détail de la prise en charge des personnes âgées.
La réforme de la dépendance était l’une des priorités du quinquennat qui s’achève : annonce du grand débat sur la dépendance par Nicolas Sarkozy, mission prioritaire de Roselyne Bachelot, etc. Finalement, le plan de rigueur appelé “Plan Fillon” annoncé en août 2011 en raison de la crise économique aura eu raison de la réforme de la dépendance non attendue. L’article de Libération fait le point sur le thème “l’argent et les vieux”.
Dépendance : un coût estimé de 20 milliards d’euros par an
«La question de la dépendance sera un sujet capital pour la prochaine élection présidentielle», disait Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités en 2011. Mais combien coûte la dépendance ? Une étude réalisée à l’occasion du grand débat sur la dépendance répondait à cette question : «La dépense publique engendrée par la dépendance des personnes âgées peut être évaluée à environ 24 milliards d’euros en 2010, soit 1,3% du PIB.» Avec la répartition suivante :
- les soins pour 14 milliards d’euros
- la perte d’autonomie pour 7,7 milliards d’euros
- enfin l’hébergement pour 2,2 milliards d’euros
Combien coûte la dépendance ? Jusqu’à 8000 euros par mois selon l’assurance maladie
Le prix moyen d’un hébergement en maison de retraite oscille entre 1600 et 2000 € par mois, sans dépendance particulière et jusqu’à 3000€ en région parisienne. Un montant inenvisageable pour la plupart des retraités.
L’Assurance Maladie prend cependant en charge les frais de santé, mais les frais d’assistance restent eux à la charge de la personne âgée ou la personne dépendante, ou à la charge de ses proches, alors que le montant maximum de l’APA (Allocation Personnalisée Autonomie) n’est que de 1225 euros par mois.
Le maintien à domicile est la solution privilégiée par une écrasante majorité des personnes âgées. Mais cela a un coût également : de l’ordre de 6 000 à 8 000 € par mois pour une surveillance continue selon l’assurance maladie. On comprend mieux pourquoi les aidants, pour la plupart bénévoles, tiennent une place de plus en plus importante dans le débat sur la dépendance.
Article de Libération : http://www.liberation.fr/societe/01012389814-dependance-un-cout-de-vieux