Une enquête réalisée par La Croix et la Banque Postale Prévoyance par TNS Sofres s’intéresse à la perception de la réforme de la dépendance par les français.
La crise économique a eu raison de la réforme de la dépendance
Concernant les aides allouées par l’État pour la dépendance, l’avis des personnes interrogées est pour le moins tranché :
- 62% des français estiment que l’État devra revoir à la baisse ses aides pour la prise en charge de la dépendance, en raison de la crise économique
- 24% des personnes interrogées estiment que l’État pourra les maintenir
- au contraire, 10% des personnes interrogées estiment que le gouvernement n’aura d’autre choix que de les augmenter
22% des français militent pour une prise en charge personnelle de la dépendance, comme une assurance dépendance
Relativement au choix de financement de la dépendance, les avis sont tranchés également : 77% des personnes interrogées pensent que l’État doit prendre en charge le financement de la dépendance et de l’autonomie par des impôts et des taxes alors que 22% pensent que chaque personne devrait se préparer à sa propre dépendance (par exemple par une prise en charge personnelle, en souscrivant une garantie dépendance, etc.).
La réforme de la dépendance a été annoncée de nombreuses fois par le président Sarkozy depuis 2007. Après plusieurs reports, la crise économique aura eu raison d’une réforme de la dépendance dans ce quinquennat. Alors que les candidats à la présidentielle redoublent d’annonces sur cette fameuse réforme de la dépendance, les français n’y croient -presque- plus : 31% des personnes interrogées pensent que la réforme n’aura jamais lieu, 10% la pronostiquent pour cette année (alors que Nicolas Sarkozy vient d’annoncer pas avant 2013) et enfin 49% l’attendent dans les années futures.
Les priorités pour la dépendance : maintien à domicile et augmentation du nombre de places
Enfin, La Croix enquête sur les priorités des français en termes de dépendance :
- 81% des personnes interrogées par TNS Sofres jugent comme priorité de favoriser le maintien et l’hospitalisation à domicile;
- 48% pensent qu’il faudrait augmenter le nombre de places en maison de retraite;
- 28% préféreraient que le montant de l’allocation autonomie versée par l’État et les collectivités territoriales soit augmenté;