L’expulsion d’une pensionnaire de 94 ans a été révélée en ce début de semaine par la presse. La vieille dame, résidant dans une maison de retraite de Chaville dans les Hauts-de-Seine, a été expulsée la veille d’un week-end hivernal pour un arriéré de loyer de 40 000 euros.
La préfecture des Hauts-de-Seine a immédiatement saisi l’Agence Régionale de la Santé pour connaître les tenants et aboutissants de cette expulsion pour le moins surprenante. Une enquête a été ouverte.
Bien que l’affaire ait été relativement médiatisée après sa révélation, peu de réactions sont venues du monde politique. Michèle Delaunay, ministre chargée des Personnes âgées estime que l’expulsion a été ordonnée “en violation du droit et de la dignité humaine“. La ministre ajoute qu’ “une personne vulnérable a été expulsée sur décision du directeur à la veille d’un week-end, en période hivernale“.
Expulsée de la maison de retraite de Chaville, la dame âgée de 94 ans a été recueillie aux urgences de Châteaudun. La ministre des personnes âgées s’interroge sur la saisie d’un juge avant l’expulsion, qualifiant à l’avance d’erreur monumentale la décision de l’établissement d’expulser la vieille dame.
De son côté, Marine Le Pen, la présidente du Front National, en a profité pour réclamer un débat national sur la dépendance à l’occasion de l’expulsion de la vieille dame. Le FN demande par le biais d’un communiqué “l’ouverture d’un débat national sur la dépendance qui doit conduire à la mise en place d’une cinquième branche du régime général de la Sécurité sociale dédiée à cette politique publique“.
Rappelons que la réforme de la dépendance, initialement prévue par Nicolas Sarkozy lors de son quinquennat, a été repoussée en raison de la crise économique, avant d’être de nouveau annoncée par le président François Hollande.