Un sondage sur la dépendance a été effectué par Odoxa pour la Caisse d’Epargne et «Le Parisien» – «Aujourd’hui en France». Celui-ci révèle des éléments alarmants comme de bonnes surprises. Nous en avons déchiffré pour vous les enjeux.
Qui peut assumer la dépendance ?
Côté mauvaises nouvelles, près de trois Français actifs sur quatre ignorent comment financer une éventuelle perte d’autonomie, et près d’un retraité sur deux ne pourrait y faire face financièrement.
Autrement dit, les actifs sont encore moins susceptibles que les seniors de se payer une aide-soignante à domicile, un fauteuil roulant ou des soins adaptés à une dépendance hypothétique. Et presque la moitié des retraités, étant un peu plus capables d’anticiper ce problème, n’y sont pas plus préparés.
C’est pourtant une éventualité des plus logiques, qui doit faire partie de l’avenir à envisager, car elle est presque inévitable.
La perte d’autonomie est envisagée chez certaines personnes, qui s’organisent au cas où, tandis que plus de 4 Français sur 10 considèrent que ce n’est pas à eux d’assumer leur dépendance et sont pour une prise en charge publique. Ils incombent la responsabilité à l’Assurance Maladie, à la retraite complémentaire et aux organismes assureurs. Mais cela parait assez irréaliste que les collectivités aient les épaules pour porter un tel poids.
La générosité et l’entraide persiste
Par ailleurs, la bonne surprise de ce sondage est la solidarité.
En effet, les Français prennent soin des personnes âgées privées d’autonomie, avec 10% des actifs et 6 % des retraités qui aident quotidiennement leurs proches.
Et si ce n’est pas quotidiennement, au moins 29 % des Français rendent service à une personne âgée une fois par mois en lui faisant ses courses ou des tâches ménagères.
Et ces “aidants”, comme on les appelle, subissent malheureusement les conséquences de ce soutien mensuel ou quotidien. Celles-ci se manifestent dans les sacrifices financiers (20%) et professionnels (15%) qui sont faits par les actifs, mais représentent également un poids sur leur vie privée, comme l’admet la moitié des sondés.
La perte d’autonomie est un vrai débat de société qui ressort régulièrement, car les grosses questions n’ont pas encore trouvé de réponses, et la solution à la dépendance croissante et à son coût n’est pas encore connue. Les sondés sont d’ailleurs majoritaires à penser que la société française n’a pas tiré les leçons de la canicule de 2003 (65% d’actifs et 60% de retraités).