Le Centre d’Analyse Stratégique (CAS), organe rattachée au gouvernement, publie une note intitulée « L’adaptation du parc de logements au vieillissement et à la dépendance », dans l’objectif de retarder et d’éviter la domiciliation en maison de retraite. La qualité du parc serait inadaptée à la dépendance, l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) estimant récemment que 2 millions de personnes de plus de 60 ans auraient besoin d’adapter leur logement.
Dépendance et logement : les propositions du CAS
Dans son rapport, le CAS émet 5 propositions :
- Maintenir de fortes obligations (accessibilité, ascenseur, etc.) dans la construction des logements neufs, mais seulement sur un pourcentage approprié de logements
- Instaurer un objectif chiffré d’adaptation des logements anciens HLM, en modifiant les conventions entre l’État et les organismes HLM
- Solvabiliser les travaux d’adaptation en renforçant les aides publiques ciblées (ANAH) et en favorisant l’accès à l’emprunt
- Centraliser les informations sur le caractère adapté des logements, pour favoriser le déménagement des personnes âgées
- Généraliser le guichet unique pour l’accès à l’information sur les logements adaptés
Seulement 6% de logements adaptés à la dépendance
La France dispose aujourd’hui de seulement 6% de logements adaptés aux plus de 65 ans, ce qui classe notre pays dans la moyenne européenne. Ce chiffre est cependant très inférieur à d’autres pays : Pays-Bas (16%), Danemark (13%), Suisse (13%). Le coût estimé aux travaux d’adaptation de l’habitat dans les proportions prévues par les estimations du CAS (2 millions de logements) s’élève à 24 milliards d’euros, dont une contribution de l’État qui pourrait atteindre 6 milliards d’euros.
La note d’analyse du CAS est accessible en ligne.