Nicolas Sarkozy avait promis en 2007 une véritable prise en charge du risque de dépendance. Mais cette réforme a été repoussée tout au long du quinquennat, avant d’être définitivement abandonnée en septembre 2011, face aux contraintes budgétaires liées à la crise financière mondiale. Le premier ministre, François Fillon, a enterré toute velléité de réforme lors de la présentation de son premier plan de rigueur en annonçant qu’ il n’était « pas responsable de traiter ce dossier dans l’urgence, dans le contexte économique et financier que nous connaissons aujourd’hui ». Beaucoup d’aidants souscrivent alors un contrat dépendance pour leurs proches ou leurs parents en attendant la réforme.
Garantir la dépendance : un consensus sur l’urgence d’agir
Les promesses des candidats à l’élection présidentielle doivent être analysées avec prudence, puisqu’ils proclament tous leur volonté d’agir vite et fort sur le dossier dépendance : compte tenu de l’abandon de cette réforme par Nicolas Sarkozy, François Hollande a promis de s’attaquer très rapidement au chantier de la dépendance, sans doute dès la première année de son mandat. Une promesse du candidat socialiste pour créer une nouvelle branche de la Sécurité Sociale est très proche de celle de M. Sarkozy en 2007 qui affirmait vouloir créer « une cinquième branche de la Sécurité sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d’autonomie ». Il ne veut donc pas passer par les organismes privés et notamment la prise en charge d’une garantie dépendance proposées par les assureurs pour financer son projet de réforme.
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