Lors du grand débat sur la dépendance organisé l’année dernière avait été évoquée la possibilité de recourir à l’assurance dépendance obligatoire.
Lors de son déplacement à Toulouse, la ministre aux personnes âgées et à la perte d’autonomie a définitivement écarté cette hypothèse. François Hollande avait écarté cette solution également lors de la dernière campagne présidentielle.
La réforme de la dépendance avant mi-2014
Michèle Delaunay a également promis un projet de loi sur le financement de la dépendance avant la moitié de l’année 2014. La création de la cinquième branche de l’assurance maladie a également été écartée.
La ministre préfère le recours au dépistage et à la prévention pour différer l’apparition de la dépendance. Madame Delaunay déclarait à ce propos lors de son déplacement “Dans l’état actuel, le cinquième risque, c’est-à-dire la cinquième branche de la Sécurité sociale, est une hypothèse qui est écartée“.
La garantie assurance dépendance privée et obligatoire écartée
La ministre sonne le glas de la garantie assurance dépendance obligatoire, source de trop d’iniquités selon la ministre : “À l’inverse, ce sera une prise en charge par la solidarité nationale. Les hypothèses assurantielles sont définitivement écartées et je veux rassurer les Français de ce point de vue parce qu’elles étaient totalement inéquitables.”
La réforme de la dépendance s’articulera autour de 3 fondements :
- l’anticipation, pour détecter l’apparition de la perte d’autonomie et de la dépendance le plus tôt possible
- l’adaptation de la société, le nombre de personnes dépendantes étant appelé à évoluer de façon importante ces prochaines décennies
- l’accompagnement, par l’adaptation des structures et des actions pour accompagner les personnes âgées dépendantes, l’espérance de vie, le papy-boom et les progrès médicaux entraînant une augmentation mécanique des personnes en situation de dépendance.