Le mardi 9 septembre était examiné à l’Assemblée Nationale un projet de loi visant à favoriser le maintien à domicile des personnes âgées. Celui-ci va dans le sens d’une amélioration de la prévention et de l’accompagnement de la perte d’autonomie.
Le vieillissement démographique de la population augmente le nombre de personnes dépendantes, et risque de peser sur la croissance mondiale.
Les objectifs de cette réforme sont de fait le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie et la revalorisation pour les personnes les plus dépendantes et les plus démunies de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), qui a vu le nombre de ses bénéficiaires grossir fortement.
Le gouvernement s’attaquera ensuite au problème du ticket modérateur (montant restant à charge) des maisons de retraite et des particuliers en situation de dépendance. Le plafond des plans d’aide sera revalorisé et le ticket modérateur diminué.
De nouvelles sources de financement devront alors être trouvées pour assumer l’avancée en âge des Français.
De plus, seulement 6% des logements en France sont adaptés à la vie quotidienne en cas de perte d’autonomie. Le projet prévoit donc l’adaptation de 80 000 logements privés d’ici 2017 et un meilleur accès aux aides techniques pour les plus modestes.
Ce texte inspiré par Michèle Delaunay devrait entrer en application en cours d’année 2015 a pour ambition d’adapter notre société au challenge que pose le vieillissement.
En effet, l’augmentation constante de l’espérance de vie définie comme « révolution de l’âge » est perçue comme une opportunité de renforcer les droits des personnes dépendantes.
Celles-ci seront donc plus libres de leurs mouvements dans les établissements spécialisés, et leur consentement à intégrer ces établissements prendra également de l’importance.
Par ailleurs, elles seront mieux accompagnées, et les prestations qu’elles n’utilisent pas dans les résidences services ne seront plus dues.
Egalement, un amendement a été voté par les députés pour permettre l’accès à la nationalité française aux personnes étrangères de 65 ans et plus qui vivent sur le territoire depuis au moins 25 ans et ont des enfants français.
Le texte prévoit aussi de donner plus d’attractivité au secteur d’activité concerné et plus de droits aux aidants, en offrant aux salariés un réel parcours professionnel, afin de mettre en valeur les métiers de l’autonomie.
Dans le cadre de ce projet, L’Assurance Maladie et l’Assurance Retraite ont établi ensemble le Plan Proximité Autonomie de l’Avancée en Âge (2P3A), qui a pour but de renforcer les dispositifs déjà en place de préservation de l’autonomie des personnes âgées.
L’Assurance Maladie de plusieurs régions organisent des conférences et des ateliers destinés aux aidants « naturels » et professionnels, dans le but d’échanger et de répondre aux questions concernant les risques professionnels et leur prévention.